Itinéraires et errances: La force des éléments (1)

Inari - Menahmn, en passant par Karasjok et Gamvik. De la Laponie lacustre à la Laponie marine.

Cette très belle journée de voyage est pour moi à placer sous le signe des éléments.

De la douce fraicheur de la cité lacustre, où j'aurai fait une plaisante halte gastronomique, et mis à jour le blog, ma route me mêne au nord, par un chemin buissonnier. Je m'écarte de la route directe déjà parcourue pour passer la "capitale" same, Karasjok (en Norvège).

La route est plutôt droite. C'est que toutes les courbes sont dans la dimension verticale.

Celle là, c'est pour les jeux de lumière. En général c'est 8% sur un km, dans un sens ou dans l'autre. Ce sont les panneaux quinle disent... Et je les crois volontiers.

Au fil des kilomètres, les épicéas se nouent. Leur port altier des sentiers de Finlande fait place à des durs bien moins élancés. Quant aux bouleaux, on descend doucement vers la taille de deux ou trois hommes. C'est qu'entre la roche, le sable, et l'eau bien sur omniprésente, il n'y a pas trop d'humus. Mais c'est très beau.

La route entre la frontière et Karasjok longe une douce rivière aux méandres sablonneux.

Karasjok. Son centre same... Aucun intérêt, une sorte de parc plus d'attraction que muséologique, une boutique de souvenir minable. Vraiment, c'est un formidable faire-valoir du Siida, le musée d'Inari, beau, passionnant et luxueux quant à l'artisanat same.

J'allais oublier que la Norvège choisit de se rappeler à mes souvenirs aussitôt : cent mètres après la frontière, il pleut. Cela se poursuivra par intermittence toute la journée, mais j'y reviendrai. Positivons, les fleurs du bord des routes sont plus vives ici.

Doucement, si j'ose dire, la brise fraîche d'Inari se fait tempête...

On le verra dans les derniers clichés. Pour l'instant, restons ensemble sur la route. Pour voir les cimes enneigées.

Les champs de pierres