mardi 17 août 2010

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Du niveau de la mer (et encore, en dessous de l'écume) à prés de 450 mètres en moins de 5 kilomètres, et recommencer, voila un résumé de l'étape du jour.
Certes, mais un résumé inepte.

Du port le plus septentrional de notre continent, avec ses vrais bateaux de pêche et ses entrepots sur pilotis qui ne sont pas là pour abuser le touriste, à la ville dont le fjord abrita le Tirpitz.

Mehamn est un petit port, rien à voir et pourtant il me rappelle le Quiberon de jadis, pas le truc actuel. Petit, vivant, mais d'une vie âpre et décidée. Il paraît que le vent se calmera là haut demain. En tout cas, je l'ai laissé encore sous les grains, la pluie et le soleil alternant au gré du grand maître Eole. 5°, mais avec le vent une impression de froid bien plus intense.

On ne se baigne jamais deux fois dans la même rivière. Un randonneur ne repasse jamais au même endroit.

Simplement parce que l'on regarde les choses sous un autre angle, simple géométrie.
Parce que la lumière n'est pas la même.
Parce que on ne pense pas aux mêmes choses, que les associations sont différentes, parce que...
Parce que. C'est juste comme çà.

Tiens, montée hier sous le vent et les grains avec le jazz sophistiqué du Haiddouk trio (orthographe à vérifier, superbe formation dont je ne voudrais pas écorcher le nom) puis Ella avec le Duke. Monté et redescendu, certes. On parlait latitude, pas altitude. Toujours troublé par cette ressemblance de deux mots couvrant des concepts si différents et des effets si proches si l'on regarde la nature...

Pardon pour la disgression que l'on imputera généreusement non à l'indiscipline mentale de l'auteur mais à sa quiétude repue arrosée de bière. Sujet dont vous devrez attendre le récit plus tard...

Avant cette disgression de disgression, nous en étions à l'harmonie entre musique et paysages.

Retraversant les mêmes étendues, je ne trouvais d'adapté que les suites pour violoncelle de Bach, tout le reste me paraissant alors ridicule ou obsène dans ce cadre.

Pourquoi ? Allez savoir.

Peut être parce que Bach comme ces paysages nous dépasse tellement... Et pourtant sont une part de ce que nous sommes. Qui nous rend plus nous-même, mieux sinon meilleurs.

La route détrempée se fait filet d'argent ruisselant de lumière pour concurrencer les torrents.






Quelques rennes gardent l'isthme d'Hopseider

Je le disais pour hier, redisons-le pour aujourd'hui : ces terres sont à une autre échelle que celle à laquelle nous sommes habitués.




Après le Lakselfjorden, qui ne mouille pas Lakelv mais Ifjord, vues admirables, la route E6 pique à l'est vers Lakelv en escaladant une nouvelle table de géants, retombe vers la mer, remonte au nord, d'abord sur l'autre rive du Parsanger, puis en escaladant le long d'une douce riviére les contreforts du port d'Alta.

Quelques anedoctes en images pour refaire la route.

Ici, sur ces tables laissées par les glaciers, pas de lacs comme en Finlande. Plutôt des étendues d'eau sans profondeur, peu étendues, et perlées de rocs, aux bord aussi indistincts du fait de leur profondeur et de l'intimité des sphaignes que leur eau est critalline.


Une route, noire ou d'argent, selon le soleil. Un ornement des hommes à une nature supérieure, plus qu'une victoire sur elle, mais aussi un trait d'union que parcourent des cars dont la moitié arrière est un camion. Curieuses chimère exploitées, entre autre, par Véolia.



Ou est la route, ou est le torrent, cette fois?


Un petit nuage blanc qui volait toute la lumière


Vous aviez de montagnes ? Et hop, voici de la douceur.


Je vous dois une explication. Quand je veux insérer une image, BlogPress affiche des petites vignettes carrées, extraites par un subtil algorithme de l'image complète. Résultat, je ne vois pas toujours apparaître ce à quoi je m'attendais. Alors, selon l'insparation, j'efface et recommence ou je m'adapte. Une variante informatique de l'écriture automatique, en quelques sortes...
Autre point, il n'embarque pas de correcteur orthographie. Alors, pour le coquilles, j'imagine que cela vaut un fond marin, mon blog, car je ne le relis guère.

Et comme il vient de se planter pour la troisième fois, la suite sera dans un autre billet !

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Location:Alta,Norvège

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