samedi 14 août 2010

Kuhmo / Hossa

Ce billet est décidément écrit avec pas mal de retard, puisque je m'y plonge le 13 août seulement.
Heureusement, j'ai quelques photos et quelques notes prises au vol.

Déjà, un vrai mieux par rapport à hier, plus de pluies diluviennes, juste une honnête grisaille qui se lève par instants.

J'anticipe un court trajet, tout de route, pour me conduire sans précipitation ni fatigue à Hossa en début d'après midi, pour y passer trois nuits dans mon hotel favori.




Prenant donc mon temps sur la route, je m'arrète d'abord pour photographier un chemin forestier inondé qui se perd dans les lointains, puis une sympatique halte à un point pique-nique au bord d'un lac. Un allemand d'âge mûr, barbe et crinière blanche dans un petit camping car s'y est déjà posé et lit un bouquin, le camescope posé sur la table.
- Hei!
- Hei!

En version longue, cela se décoderait en :

- Bonjour
- Bonjour
- on est bien ici, c'est tranquille
- oui, il fait bon et la vue est superbe. Beau coin pour quelques photos.
- assurément. Bonne lecture.
- bonne route.

Franchement, quelle économie !

Et en tout cas, les photos vous montrent le drôle de petit escalier qui descendait à l'eau.



Un peu plus loin, j'entre dans la zone du renne. Oui, il y a une zone du renne. Dans celle ci, les lois changent, car cet animal est bien trop important pour la culture de ces régions pour qu'il ne soit pas géré différemment. Il faut en effet prendre en compte le nomadisme des bestioles, pas questions de les stocker dans des enclos en été, par exemple. Pas question non plus de laisser les propriétaires lésés quand ces abrutis se jettent sous les roues d'une voiture et que celle-ci ne l'évite pas. Bref, plein de règles spécifiques s'appliquent au nord de cette ligne. Disgression : la même zone existe en Norvège, mais là seul les Sames (Lapons politiquement corrects) peuvent posséder des rennes. Ici, tout le monde peut. Remarquez bien, il faut encore vouloir !



Cela ne veut pas dire que j'ai encore vu des rennes, non il faudra attendre que je monte tout près de Suomussalmi.

La route est superbe, dans les deux sens que l'on peut donner à la phrase dans un compte-rendu de voyage.

Vous remarquerez sur la photo qu'on a oublié de prévenir les élans...

Vers une heure et demi, j'avise sur la gauche de la route, sur un vaste lac, deux îles que deux fines langues de terre relient à la terre. La premiere ne se révèle qu'un appui pour le second chemin qui lui conduit à une île portant une ferme et quelques champs. Je me pose en lisière de l'un d'eux, pour prendre quelques photos de ces champs peu banals et de la route, bordée de deux rangées de bouleaux (ce qui serait une allée ducale, je crois, en France?). Je résiste à la tentation de traverser le champ (fraichement fauché) pour atteindre le bord de l'île. Les français ont la réputation d'étre la lie des voyageurs, je n'ai pas envie d'apporter ma pierre à ce édifice... C'eût quand même fait une chouette photo... Mais je me sens mieux comme cela.



Vraiment, très sympa cette promenade le long de ces remblais boisés.

Je reprends la route pour le Monument de la Guerre d'Hiver. Déjà raconté l'an passé. Toujours touché par la double symbolique des blocs de pierre et des clochettes, d'autant qu'une douce et tiède brise les fait tintinabuller. Heureusement, j'arrive quand il n'y a qu'une poignée de personnes, et repars quand débarque un car de touristes.



Je traverse Suomussalmi, et de manière rigolotte le GPS de la voiture, quand je lui ai donné ce point de passage, à choisi la place de l'église et non le centre usuel, situé quelques kilomètres au sud. Le gros avantage, c'est que je traverse donc le centre "habité" et non le centre "commercial" - une bonne question restant : pourquoi sont-ils séparés.

Cela me donne d'ailleurs une nouvelle occasion de douter de la pertinence (version soft) de la criminalisation de la fessée ici. Un groupe de gosses à vélos se jette en effet sereinement sous mes routes sans même un geste d'excuse pour traverser la rue sans rien regarder.

Je rédige ce billet sur la terrasse du restau, il est 20h50. Nous sommes vendredi, il fait toujours très doux même si je supporte un sweat en polaire. La température monte doucement (et très gentiment) à la table voisine ou viennent de s'installer trois autochntones. Nous sommes vendredi, et les trois marches qui montent de la terrasse au bar sont déjà un peu périlleuse à gravir...

J'ai savouré le même genre de salade qu'hier, vraiment très bons avec sa grande bière, et blogge avec une tasse de café, face au lac qui... Refléte le ciel, c,est bien tout ce qu'il fait, pas même une ondulation. Face au soleil qui se couche lentementn en commençant par se cacher derrière une ligne de cumulus paisible. Dos au bar, où une musique indéfinissable résonne.

Je suis très vexé. Les moustiques de la classe 2010 n'ont pas lu mes blogs, et se savent pas qu'ils n'existent pas en aout.
Enfin, il n'y a pas de quoi en faire un plat : j'ai laissé le répulsif à Paris, où je suis bien certain qu'il contribue efficacement à repousser les moustiques finlandais de notre capitale.... Et ici j'ai contrarié les avance d'une dame moustique par jour, rien de pire. Alors... 21h07, nouvelles du front : l'un d'eux s'est noyé dans mon café.

Je vais me reservir un café. Quelle sérénité!

Je vous avais laissés avec mon désir de voies de faits sur mineurs...

Je continue le route, cap au nord sur la E73, pour repasser voir le Peuple Silenciaux et surtout déguster une crèpe á l'ancienne. Chou blanc. Les épouvantails sont bien là, mais la sorte de petit hangar qui abrite la caissièrre comme le feu de la cuisinière sont déserts... Je repars donc frustré vers Hossa, que je rejoins moins d'une heure plus tard.

La dame de la réception ne parle pas un mot d'anglais, et appelle quelqu'un (je crois que c'est la voix du tout jeune homme qui sert plus tard). Je me vois donc remettre un clé pour trois nuits, ils sont tout contents quand ils comprennent que c'est la toisième fois que je reviens. Je retourne quand même changer de chambre, même si elle donnait bien sur le lac, le lit était vers la colline, pas vers le lac. On s'explique en montrant mon souhait sur le plan des chanbres et comme il est presque vide, sauf la chanmbre que je voulais au départ, j'ai bientôt une chambre conforme à mes souhaits. Si vous avez vu la photo postée plus tôt de mon lit, vous amettrez qu'il faudrait être bien difficile pour ne pas s'y plaire!

La question du logement réglée, je me dirige trois kilomètre plus loin vers le centre nature.

J'en effet laissé la carte de détail à la maison, et les cartes numérisées de mon GPS se sont évaporées (cela, je l'ai découvert depuis mon arrivée ici, mais je ne peux pas les recharger sans une bonne couverture wifi). Je rachète donc la carte, en profite pour vérifier qu'il n'y a rien de vraiment nouveau, et me voila parti pour une petite mise en jambes en tennis et Pentax le long du sentier nature. Trois petits kilomètres entre lacs et collines, facile, paisible... Et joli. Peu après le départ, surprise, un jeune renne pas farouche du tout, je le photographie à bien moins d'un mètre. Je suis presque certain qu'il était prêt à se faire caresser, mais je ne suis pas du tout convaincu que ce soit prudent pour lui, et le laisse donc tomber. Voyez, il était trop près pour faire une belle photo !








Les photos suivantes sont là dans l'esprit du blog, pour partager ces moment de plaisir.
Euh, non, dans un autre billet, le (censuré) logiciel ne veut plus enregistrer le billet si j'en ajoute...
Donc billet - photos à suivre !
Retour à l'hotel, pour un dîner du traditionnel émincé de renne en sauté, purée - airelles.

Je fais aussi une rapide lessive manuelle des t-shirts, chaussettes et caleçons utilisés, ils auront le temps de sécher et je repartirai quasi propre d'Hossa.

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Location:Hossa

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