dimanche 21 août 2011

Bronzé

Qui pensait que je ne rentrerais pas bronzé ?




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Location:Heidelberg

vendredi 19 août 2011

Navigation 1

Je rédige cette entrée le premier soir, tandis qu'au dessus de ma tête je benéficie des échos de l'animation au salon. Supportable, mais...

Le Sainte Odile (puis-je juste une fois rappeler que c'est la sainte patronne de l'Alsace ?) met en route vers 23h30, environ une demi heure après notre escursion Strasbourg by night sur les canaux en bateau mouche. Manoeuvre tout en douceur. J'attends sur le pont avec de rares courageux le passage de la première écluse, qui sépare le port de Strasbourg du Rhin. Là encore, manoeuvre tout en précision de l'équipage. L'éclusage n'est pas très spectaculaire : avec les conditions actuelles, une vingtaine de centimètres.

Je descends me coucher sans attendre la suivante, que je verrai par l'un des deux hublots ronds de ma cabine. Celle là est bien plus spectaculaire, c'est d'une dizaine de mêtres que nous montons! Je me croirais dans un ascenseur aux parois de pierre ruisselantes. Il est une heure trente bien passée, dodo.

Réveil automatique vers 8 heures, mon réveil officialise la chose à 08h30 et je le dirige vers le petit déjeuner après un coup d'oeil au dehors où regne une fraicheur laiteuse, pas de brume mais un ciel indistinct.

Nous sommes encore dans le Rhin "banal", les 60 km romantiques sont pour après Mayence.

Il y a quand même de jolis villages cotiers, mais rien à cotés de la série de cartes postales qui vont ensuite défiler.

Alors, allons-de quelques photos :







Nota : ciel gris, vous étiez prévenu...





Le soleil se leve progressivement après Mayence, et de fait les chateaux succèdent aux chateaux.

Pour les noms, il faudra attendre la géolocalisation !








La Lorelei, bien sur...



Et la statue, copiée au bord du fleuve


le chateau du Chat


Ici, le chateau de la Souris...
Et pour finir, un peu vite, Coblence.
Ou encore



Et enfin Coblence

Cette cité, rasée à 87% en 1944 en un bombardement qui laissa derrière lui 25.000 morts s'est reconstruite lentement dans un mélange de redressement de chefs d'oeuvres et de fonctionnel utilitaire ou caustique.

Coblence, siège de l'occupant Français sous Napoleon puis en 1945, n'aime pas être occupée. Un bronze représente un gamin, on dirait bien un poulbot, perché sur une colonne, et qui crache périodiquement un jet d'eau. En fait, le petit Jean crache au visage de Napoleon... dans la cour du lycée jésuite. Pour être sur que le message passe, c'est aussi lui qui décore chaque plaque d'égout. Cette vieille ville universitaire regorge de monuments clin-d'oeil, tel cette peinture symbolisant la prosperité qui reviendra, permettant aux galopins de pêcher dans les fourneaux.




Ou ce portrait du chevalier pillard, qui roule des yeux au dela de la mort et tire la langue au tyran qui l'a fait exécuter à chaque quart d'heure...


Un carrefour porte témoignage de la détermination farouche à retrouver la grace passée. Les auriels ornés des quatrebmaisons d'un carrefour de la rue principal ont été reconstruits, et les deux dates portent un fier et terrible témoignage






Anecdote, la batterie de l'appareil photo décide une grève sur le tas à ce carrefour. Je prendrai quelques clichés avec le téléphone et avec l'iPad


avant de retourner au bateau charger le farceur un instant pour prendre quelqes clichés auxquels je tenais, comme le petit Jean ou le condamné résistant. Malheureusement, la lumière s'est bien réduite...
Mais voila le sale gosse que vous voyez en train de cracher


Je finis ma visite par le munument début de siècle à Guillaume Ier, unificateur de l'Allemagne, statue vilaine et martiale détruite par les alliés en 1944 et replace au tournant du millénaire.


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Location:Coblence

Coblence / Rüdescheim

Je me lève au son du Blackberry à 7 heures car c'est un départ matinal pour la traversée du Rhin romantique. Il a l'air de faire beau, même si l'air est vif.

Nous repassons les mêmes sites qu'hier après midi, mais bien sur le soleil est inversé (c'est le même soleil, mais il est de l'autre côté, d'accord - matin vs après midi) : les sites qui ressortent sont ceux qui étaient ternes hier, et vice versa.

Quelques très belles choses, assurément





















Nous nous amarrons vers 14heures à Rudelsheim, petite cité touristique à la Riquewihr, 3500 habitants mais pres de deux millions de visiteurs. Mériterait un silence compatissant global, et en particulier pour la spécialité, une ruelle pleine de guinguettes. Sauf que après la cave où nous depose un petit train, et sur laquelle je reviendrai dans quelques lignes, il y a un formidable musée de la musique mécanique.

Le groupe descend dans la cave, donc, une belle cave voutée toute simple.

Sur les tables, des pichets pour recracher et de petits verres.

Je vous livre brut (brutes ?) les notes prises en temps réel au fond de cette antre.

Cave : Riesling 2008, pouvant etre garde 10 ans. 4 grammes de sucre résiduel.

Le petit verre de ce vin blanc très sec, titrant 12 degrés, passe tout seul et ne laisse pas un grand impact. Destiné à l'apéro et aux poissons. Aucune longueur en bouche. On oublie.

(la parenthèse est ajoutée ce matin sur le pont, sinon la suite serait incompréhensible. Le vignoble est essentiellement planté de Riesling, mais il est complété de deux autres cépages, pour ) 15 pc (un hybride dû à Hr Muller appelé ) Muller / Turgau (croisement rielsing et sylvaner) et
5 pc de Pineau noir.

Bretzel entre les vins (Mais bretzel "dur", pas moelleux)


Riesling demi doux, 2010 pour veau ou volaille. 14 grammes de sucre résiduel. Plus de longueur en bouche. (note du lendemain : frise le Bof+)

Le vin importé par les romains puis les cisterciens qui introduisent le pineau noir.

Cabinet wine : emplacement pour un fut unique, le meilleur de la recolte, dans l'espace le plus privé et fermé de la cave. D'où un potentiel pour fines allusions - encore une difference intraduisible mot à mot entre Goethe et Molière

Coup de btzel et distribution du troisième vin.

Ils sont servis dans le mème verre, sorte de verre pour thé à la menthe, ce qui n'aide sans doute pas à la concentration des aromes pour le nez.

Sent le sucre, et c'est tout. Hausleise (selection) - pourriture noble. 2009 (vendance du 17 sept 2009) Mais à mon goût aucune tenue, sauf peut-etre sur un fromage affiné. Sucre résiduel 100 g.

Vigneron francophone truculent sans mauvais goût. (Une voix de coff qui va à merveille à ce que l'on attend ici).

Topo sur le vin de glace. 250 litres en 1951, contre 3600 ( litres sur la même surface) à période normale. Récolte par -14 à 4 heures du matin au vin chaud, terminée à 8 heures... à l'alcool.

petit geste sympa, nous partons avec le verre aux armes de la cave. Beau succès de la vente en sortie de cave.

Une merveille à la sortie de la cave, un arbre tout tordu qui met bien en valeur la façade blanche et ses colonnes vertes.


Direction cinquante mètres plus loin le musée de la musique mécanique, dans la maison du Chevalier du lieu. Il abrite une collection privée qui à priori suscitait ma curiosité. A la sortie, le terme exact sera émerveillement.

Petit plus, avant de parcourir les quelques salles, un mot sur la guide, parfaitement francphone et qui habite son role. Vous en verrez plus plus loin, et c'est une idée superbe.





C'est l'un des visiteurs qui se voit confier la manivelle de l'orgue de gauche, et cet ex-vigneron auvergnat arbore aussitôt le sourire assorti.



Suivent dans un crescendo bien orchestré des orchestres complets, une machine qui joue du violon, un orchestre de manège et un piano.




Par exemple,la machone au dessus joue de la batterie, du piano et de l'accordéon sous la direction d'un ruban perforé.





La guide, et la machine suivante : banjo, tambourin et batterie. Toutes ces machines sont du tout début du 20eme siecle.





Mécanismes magnifuques, généralement électriques - nous sommes devant des objects de luxe et destinés à attirer le chaland dans les guinguettes, etbdonc l'attraction de l'electricité est un plus...

Suit un "mange- disque" du tout début du siècle, dont le disque perforé de métal d'une cinquantaine de centimètres porte un chanson unique. Là, c'est la Lorelei. La partie basse abrite le reste de la discothèque. Cette machine a usage domestique (pour bourgeois fortunés) est encore à manivelle.


-Le travail de restauration de ces pièces est juste fantastique.

Et les violons... Sur chaque violon, une seule corde est jouée. L'archet? Circulaire, l'intérieur d'une roue qui tourne a un régime constant et contre lequel les violons sont plaqués quand il est temps de jouer une corde. C'est la seule solution pour garder un encombrement que j'hésiterai à qualifier de raisonnable, mais la contrepartie est un coté parfaitement mécanique du jeu. Ce qui, je l'admet, est bien la moindre des choses. En tout cas, au dela de la prouesse technique et de la beauté de l'objet, l'interprétation de La Donna e Mobile est tout sauf convaincante.


Suit une fantastique machine pour manège dont les personnages s'animent. Dommage, je ne sais pas mettre en ligne la petite vidéo que j'ai tournée...


Si cette machine est electrifiée, la suivante (la Frati sous le petit manège ci dessous), elle, fonctionne à la manivelle, puisque le lieu du manège n'est pas forcément electrifié. Ce sont des enfants qui sont employés : quelques airs valent un tour gratuit. Je trouve cela très raisonnable et un juste moyen de donner aux petits pauvres l'accès aux mêmes joies qu'aux petits bourgeois - un témoignage d'une époque révolue en Occident qui ne réduisait pas l'homme à son pouvoir d'achat.





Il y a bien d'autres merveilles, comme des boites à musique révélant de petit oiseaux. Les objects sont somptueux, et l'atelier qui restaure ces merveilles en réalise aussi des copies, vendues quelques milliers d'euros...
Ici, le mécanisme



Et là le coffret




Avant derniére photo, une merveille commandée par un rouleau à pontes et dont les lesonnages jouent des instruments et dansent. Il est controle par un rouleau de 1,8 mètre. Pour le sauvegarder, l'instrument n'est activé que 15 secondes. Il faut dire qu'il n'y a plus qu'un réparateur en Allemagne, et qu'il a 93 ans.... Et il faut compter 5 à 7 ans pour une restauration.


Enfin, un piano, un vrai, avec un mécanisme produisant le jeu d'un humain qu'il a enregistré sur un modèle dédie.



Et voila pour aujourd'hui, il y aura d'autres photos sur Picasa un de ces jours.

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Location:Rüdescheim,

lundi 15 août 2011

Embarquement

Embarqué en toute simplicité, sauf qu'ils n'ont pas l'habitude des réservations électroniques, mais bon, comme je connais mon nom (fort, non ?) et mon numéro de cabine, je suis accompagné à ma cabine sans plus de problème.

La chambre est minuscule, la largeur du passage juste suffisante pour ma valise à roulette (donc dans les 50 cm, puisqu'elle est au format cabine avion).

Minuscule, mais propre et parfaitement fonctionnelle. Séance rangement, je mets papiers et clés de voiture dans le coffre de la chambre... Et me plante en composant la combinaison : résultat, appel au commissaire de bord qui me déverrouille avec son code "secret" l'engin. Et on recommence, cette fois en faisant attention. Tout se passe bien.

Quelques photos avec le Blackberry sur le pont, une vidéo panoramique avec l'iPad, quelques mots de blog.

Ajoutons...quoi, une photo avec l'iPad ? Ouais...




Soyons fou, va pour deux...





Je reste quasi seul sur le pont soleil l'optimistement nommé, tandis que la foule se dirige au bar pour acheter des cartes boisson (entendu : c'est quoi la difference entre une carte de 15 et de 30 euros?.... C'est là que l'on mesure la difficulté des métiers d'accueil), et que dans quelques instants je devrai faire quelque choix sur le service ou le placement à table.

Bon, je poste tel que.

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Location:Rue de Nantes,Strasbourg,France

Strasbourg

Journée à Strasbourg, ville impossible pour les voitures, et avec seulement une poignée de stations de vélos à la vélib. Je trouve sur Internet l'adresse d'embarquement - car la facture ne contient que l'adresse du siège social en plein centre. Merci le GPS pour m'avoir tranquilement mené dans ce nul part.

Je dépose la voiture dans la zone portuaire, et me voila parti à pieds puis en tram vers le centre historique. Disons que le reste de la ville est sans grand charme, et on s'arrètera charitablement là.

Je jette un premier coup d'oeil sur la Cathédrale, d'une légèreté stupéfiante quand on la découvre depuis son entrée principale.
Mais il est temps de déjeuner, d'une tête de veau sauce gribiche chez Yvonne. Top.

Retour à la cathédrale, séance photos, dont l'horloge astronomique. Je n'assiste pas au repas des gargouilles mais au remontage de ce chef d'oeuvre... par un jeune motard. La collision des looks est cocasse.

Le grès rose des Vosges est si fragile que la reconstruction a été permanente, et ainsi les à-plat sont ils en quelque sorte des patchworks de rose. Est-ce pour pallier cette fragilité que le génial architecte de la Cathédrale a laissé toute sa solidité à la façade en avançant en haut relief les décors d'un pied. Le résultat est une dentelle de toute beauté qui justifie à elle seule la visite de cette ville.

Suite de la ballade, re-photos des portiques nord et sud, puis du palais de Rohan avant de me diriger vers la Petite France. Pas mal de touristes, pas mal de travaux aussi. Mais dans l'ensemble un coeur de joyaux.

Breve escale au temple où se repete un concert Bach à l'orgue. Magnifique.

Lors du concert de Barr, j'avais hésité quand à l'origine d'une acoustique moyenne de l'édifice, qui manque de profondeur. Une première explication, un peu simple, serait la géométrie et les matériaux employés. Une seconde, plus logique, serait l'absence de la couche de péchers deposés au fil des siècles de confessions pour enrichir le son et le rendre plus sensuel. Mais voilà , ici, c'était un temple à l'acoustique somptueuse ce qui donne un coup à mon explication préférée...

Retour au tram en flanant dans les vielles rues, et me voila bloggant sans wifi, donc sans photo.

A 16h52, nous sommes 4 et dans les 280 ans dans la salle d'attente, tandis que l'on m'annonce un embarquement vers 17h15.




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Location:Rue du Havre, Strasbourg

dimanche 14 août 2011

Alsace et Vosges du Nord

Pour commencer la journée, un petit chateau fort, une merveille. Lichtenberg est niché en haut d'une colline boisée, pas d'un parking, et il n'est pas reconstruit à l'identique. Non, bien mieux, les apports du 13eme au 21eme siècle se mèlent harmonieusement. Ici, pas de reconstitution de treuil de carrier, mais de très malignes bornes animées de manivelles qui racontent tout, petite et grande histoire. Et une salle de concert ultra moderne et pourtant parfaitement à sa place.











Un chateau parfait, avec ses histoires horribles et ses réalités cruelles.

Ainsi, deux frères Lichtenberg s'éprirent de la même jeune fille. L'un jura de faire mourir l'autre de faim, et son frère lui promit de le faire mourir de soif... Ambiance. C'est le second qui réussit à faire jeter au cachot le premier, ne lui faisant porter que du pain. Le supplicié survecut ainsi de l'eau qui ruisselait aux parois humides. Jusqu'à ce que le prieur informe le méchant, qui transféra sa victime dans un lieu sain et ensoleillé, où il mourut. Un remord tardif et hop du haut de la tour, plus de frères. L'histoire ne dit pas ce qu'il advint de la belle libérée.

Les casemates servirent de refuge à la population en 1944 quand les Américains reprirent le village.

Soit, je suis tombé sous le charme.

Déjeuner dans le village, avec des randonneurs à cheval, et sous une pluie drue, qui durera juste le temps du repas.




Je reprnds la route sous un ciel gris mais sans plue pour continuer cette route de l'Alsace des battailles, avec ses chateaux forts et ses villages incroyablement préservés.
Ainsi de la petite ville frontaliére de Wissembourg, avec sa maison aux ouvertures... vagues



Et à la très composite cathédrale romane formidablement préservée




Le vitrail suivant date du 12eme...



Ou Seebach et Hunsbach, juxtaposition de fermes toutes différents mais au plan immuable.






Un détail amusant dans ce dernier village : les maisons ont souvent des vitres bombées pour voir qui vient sans sortir le nez...




Haguenau, enfin, avant de retrouver mon hôtel sans charme....

Quelques bâtiments dignes d'intérêt dans une ville sans plus de charme que cela.




L'église St Georges a gardé de beaux restes de ses bases romanes et quelques ornements gothiques







Et deux temples dédiés à la paix, et la premiére forge De Dietrich... Ce sera pour Picasa...

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Location:Route de Strasbourg,Haguenau,France