mardi 4 août 2009

Ristijarvi (deuxième étape)

Endormi un peu tard pour modifier l'étape d'aujourd'hui, que j'avais prévue très longue (plus de 10 heures de route), le réveil n'a pas été trop difficile à 8h.

Pas de douche (le sauna du soir s'est chargé de la crasse de la route) mais rasage et aspersion du visage. Prêt pour le petit déjeuner.

Je descends dans la salle à manger de cet hôtel propre mais tristounet pour retrouver autour du buffet traditionnel une clientèle plutôt professionnelle.

Je suis resté sur les charcuteries, pains complets / noirs et crudités + le traditionnel yaourt aux fraises en bouteille qui semble quasi inévitable ici. Pas mauvais.

Et en route, d'abord une grande nationale que le site de Michelin dit parcourir de beaux paysages. Il a tout à fait raison, j'y reviendrai. En quittant Aanekoski vers le Nord, je tombe sur un panneau avec le petit logo des sites touristiques et une logue suite de caractères incompréhensible à un petit km. Je me lance pour tomber sur une jolie petite piste et une galerie de sculptures de chevaux fermée jusqu'à midi. Bon, on continue ! Je continue la piste et retrouve la route plus au nord. La route est large, roulante, le trafic tout à fait fluide même si je vois des gens dans les deux sens. Elle longe des lacs au milieu de forêts vallonnée ou plutôt ondulées par l'effet des glaciers. Pas de regret, c'est superbe et reposant comme tout. Comme en plus le ciel est limpide et l'air cristallin, une paix lumineuse s'étend sur tout le paysage. Pour autant pas de photos, car il n'y a pas là point où focaliser cette grâce.

Un peu plus loin, un panneau sur de la même sorte que le précédent pointe vers une colline et contient « panorama ». Et hop, ma monture quitte la grand route pour une minuscule route goudronné qui monte raide mais pas loin. Et au lieu de la table d'orientation attendue, je suis au pied d'une sorte de phare, une tour d'observation. Un euro à la jeune fille qui tient le micro café du rez-de chaussée (au maximum, il doit bien faire 3 mètres sur 3 – à mon avis moins…) et je monte. Aucun détournement de la phrase précédente, please ! C'est fou le nombre de jeunes filles qui sont à l'accueil des sites : les églises d'hier et maintenant cette tour. Cela leur donne le temps de beaucoup lire vu la densité des touristes ! Celle-ci est très jeune, très mignonne - et drôlement isolée.

Cette considération paternaliste terminée, et tandis que l'internet de l'hôtel va et vient pendant que j'écris ce qui m'agace, je reviens à la montée des trois étages de la tour, raides mais confortables et la je tombe (en haut, trop fort) sur une vue à couper le souffle. Sur tout l'horizon, une vue dégagée sur l'entrelacs des lacs et des forêts, ici de résineux permet d'appréhender un univers seul l'homme a pu introduire, et pas souvent, des lignes droites... Il n'y a qu'un aspect génat quoi que l'on puisse comprendre avec la température du pays : la plateforme est fermée et vitrée. Même si les vitres sont propres elles sont constellées de moucherons, que l'on vera surement un pêu sur les photos que les vitres auront aussi rendues moins nettes. C'est quand même vraiment superbe. J'ai photographié sur 360 degrés, j'espère que j'arriverai à bien monter les photos pour restituer l'impression et l'ambiance du lieu.

Et c'est reparti, toujours cap au nord.

Route superbe toujours, je retrouve le coté méridional (pour la Finlande) des conducteurs du coin et je me fais doubler régulièrement…

Je la quitte pour ce qui serait une belle départementale et au premier village je cherche un restau. Rien. Enfin si l'espace restau de la station service. Saucisses, frites, Pepsi (décidément, pas de Coca en Finlande !). Je crois qu'entre petits déjeuners que je vais rendre plus copieux et diner (bon, on en reparlera plus bas, du diner) je vais revenir à la formule de l'an dernier, pâtisserie genre crèpe ou beignet et café le midi !

Je continue de m'enfoncer dans le centre profond de ce pays, et j'arrive au superbe lac de . Ce n'est pas qu'il soit le plus grand ou le plus beau, de loin en fait, mais c'est le plus simple : de l'eau et juste quelques iles. Et une chouette traversée en bacs. J'ai eu de la chance, j'ai raté de peu le précédent, ce qui m'a donné le loisir de faire quelques photos. Re- séance de photos à bord, avec des autoportraits… vous verrez quand je pourrai charger des photos !

En tout cas c'était un très bon moment.

Je décide en quittant de désobéir au GPS, qui me fait passer sur l'intérieur de l'isthme et au contraire de longer au mieux le lac. Le me retrouve sur une nouvelle et excellente piste au lieu du goudron, et je tombe sur du sable fin. Joli tout plein. Trois plages, deux voitures. Ca c'est un endroit !

Les bouleaux qui hier partageaient la vedette avec les résineux sont aujourd'hui bien moins fréquents. Et toujours pas de renne. Ni de moustique.

Voila, une journée avec de belles images dans les yeux mais pas beaucoup plus à raconter me semble-t-il pour cette étape à Ristijarvi.

Ah, si, les épreuves du soir : l'hôtel ne fait pas restaurant en cette saison. Pourquoi : et bien c'est que je suis au centre d'une station de ski (de piste et de fond). Quand ce dis au centre, c'est que l'hôtel (d'une quinzaine de chambres), est le plus gros bâtiment d'une petite poignée de constructions. La vue du haut est jolie, la vue d'en bas est dégradée par les saignées des pistes. Donc hotel d'hiver qui la joue a minima en été. Internet intermittent, pas de diner, pas de sauna (à payer à part, mais surtout cela veut dire qu'il ne chauffe pas régulièrement, et c'est beaucoup moins agréable).

La jeune femme de l'accueil à qui je demande où je peux diner me répond gentiment en me montrant les bois : berries, mushrooms… or supermarket just below. Comme quoi la vertu n'est pas récompensée : moi qui avais recalé mon itinéraire pour atterrir avant 18h !

Bon, je choisis le supermarket just below. Jolie vue en descendant, je fais quand même le tour du village proprement dit (jolie église de bois traditionnelle avec son campanile séparé) et rien, mais rien, sinon deux pompes à essence et le dit supermarché. Et encore, super… oui, il est grand, mais pas trop riche en salades ou sandwichs. Sans compter qu'ici il n'y a qu'un modèle de sandwich : à la mayonnaise aigre-douce, à laquelle si j'en crois les étiquettes ils ajoutent un ingrédient variable. C'est en effet dans ce sens que cela se passe, la sauce ruisselle autour du sandwich qui peut être au poulet, à la dinde, au thon ou au salami (mon interprétation des dessins): impossible de faire la différence à l'œil. Quand au gout, on le rangera dans bof- et on oublie. J'ai pris thon, et oui il y avait l'arrière gout du thon que l'on sentait parfois au milieu de l'envahissante sauce. Ce soir, cela me donne des sortes d'aigreurs ! J'ai des petits gâteaux dans la voiture, je vais y faire un saut.

Tiens, je ne vous l'ai pas dit. Il y a une heure d'écart entre nous, il est ici 20h52 quand je saisis cette phrase, et 19h53 (je ne tape pas assez vite J ) chez vous.

Voila pour ce soir, je crois. Demain, direction Hossa, pas bien loin et c'est là que je passerai les 7 jours suivants à marcher. L'an dernier, quand je suis passé, il n'y avait ni téléphone ni internet, donc ne vous inquiétez pas !

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