samedi 22 août 2009

De retour à la maison… (1)

Nous nous sommes séparés au monastère de Ste Brigitte, à Vadstena.

Nous nous retrouvons à Paris, après un retour éffectué tranquillement sur deux jours.

Que mettre dans ce blog ? Allez, une petite liste :

  • le tour de Vadstena au matin, sous le soleil et un doux zéphir
  • Granna, un berlingot au bord du lac Vattern
  • Lund et sa cathédrale
  • Impressions de route
  • Impressions de retour
  • Ce qui reste à faire pour la mémoire de ce voyage
  • Des idées pour l'an prochain…

Et on verra si la rédaction me conduit sur d'autres chemins (errances, errances…).

Vadstena donc, pour commencer.

Après un bon moment passé à transférer les photos et rédiger le billet précédent dans le silence et la solitude de l'accueil de ce superbe hôtel qu'est l'ancien monastère, et une bonne nuit, réveil matinal et petit déjeuner dans l'ex salle des banquets du palais. Belle et grand salle, les briques ont remplacé la pierre et le crépi de la salle du restaurant. La aussi, un gros travail sur l'éclairage contribue à la chaleur du lieu. Les piliers massifs portent encore, pour deux d'entre eux, des traces des fresques originales. Sur une estrade, majestueux et dérisoires, les fauteuils de cérémonie des seigneurs du lieu - cette aile du couvent est en effet un palais légué à la fille de Ste Brigitte (Ste Catherine) pour son installation par la famille royale. Les dépendances, de l'hospice aux communs, étendent l'ensemble vers le nord, le long du Vattern par des édifices de styles distincts et pourtant tous en harmonie avec le lieu. J'ai gardé pour la fin la cathédrale. Son austérité asbolue, intérieure comme extérieure, est plutôt glaçante. Par contraste, le magnifique retable n'en prend que plus de relief. Et encore, je vois ce bloc de foi de pierre sous le soleil. Je l'imagine sous la grisaille humide et froide…

Les lieux ont pris une tout autre apparence ce matin : après la bonne (fraiche) brise d'hier, je vent s'est apaisé, les nuages envolés, le village brille de tous ses paisibles feux sous un soleil chaud et serein.

On traverse le village qui s'est construit au sud du Couvent dans de peites rue piétonnes paisibles et colorées pour rejoindre la sende attraction de Vadstena, le Château. Un château fort dont les douves servent de port de plaisance. A voir pour le croire, et simplement parce que c'est très beau. Plaisir de photographe, les lumières de be doux matin et le couchant tumultueux d'hier m'offrent deux edifices pour le prix (gratuit) d'un seul.

Encore quelques pas dans le vilage, pour voir la version « lumineuse » du palais de justice, dont la stricte architeture était à contre jour la veille au soir.

Je comprend aisément que ce soir une des villes les plus visitées de Suède. Le contenu historique est central pour l'histoire de ce Royaume, et c'est tous simplement magnifique. Non, joli ? enfin, quelque chose comme cela, entre l'intime et le grandiose, toujours élégant et bien proportionné.

A visiter comme j'ai eu la chance de le faire, dans le calme des périodes « creuses ».

En route, cap au sud, après cette matinée de flânerie pour le plaisir des yeux. Le plaisir est d'autant plus grand que mes ampoules ont pratiquement cessé de me faire sentir leur présence.

Je longe le lac Vattern, sur une sympathique petite route qui va de village de carte postale en paysage de tableau. Tiens, deux tableaux, alors.

Le premier, animé, corrige un oubli du récit de la veille : le passage d'un vol d'oie. J'ai en effet eu la chance de pourvoir m'arrêter en bord de route pour assister à un grand défilé aérien quelques kilomètres avant Vadstena, alors que la route longeait d'un côté des prairies humides et de l'autre des champs et une ferme, dont le tracteur m'avait amené opportunément à fort ralentir. A l'avant-garde, une formation en diamant d'une vingtaine de ces volatiles gris, avec leur large bande blanche et plus mince bande noire sur le cou. Suit le gros de la troupe en un V majestueux, encadré de deux V plus réduits. Quelques minutes plus tard, une petite troupe informe dont j'imagine qu'elle ramenait les attardés passait en ordre moins serré.

Second tableau, réservé… à mon usage personne, je suppose. En effet, j'ai emprunté l'autoroute qui surplombe le lac Vattern, et non cette charmante petite route, et cela au soleil couchant. Alors j'ai vu, spectacle onirique en diable pour film d'horreur ou romantique : les murs encore debout d'une vaste demeure cubique réduite à l'état de ruine. Le soleil couchant le découpait en ombre chinoise. Ici, d'en bas, la même superbe ruine se découpait presque joyeusement sur le ciel bleu, avec à ses pieds des champs de céréales.

Quelques kilomètres plus loin, étape bonbons. Granna est un village-rue au bord du lac où furent inventés des sortes de berlingots. Depuis, la confiserie est le cœur du village et les meilleures boutiques ont leur atelier ouvert aux regards…

Encore quelques kilomètres, et une auberge de luxe m'accueille pour le Dagens, l'équivalent du Lounas finlandais. Buffet de salades, souris de porc excellente, biscuits et café… pour une quinzaine d'euros.

L'étape suivante, après une bonne portion d'autoroutes, est Lund, à proximité de Malmö. Cette petite ville universitaire a un centre quasi piétonnier qui encadre une très remarquable cathédrale. Pierre grises par corrosion, horloge sidérale sidérante et deux triptyques exceptionnels. Ajoutons que cette église est celle de la première femme-évêque (fin des '90).

Ensuite, par le pont de Malmö (vers Copenhague) puis une brève traversée pour l'Allemagne.

Suite, à bientôt…

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