lundi 3 août 2009

Aanekoski (première étape)

Etape dans un hôtel sans charme mais fonctionnel à Aanekoski. Enfin, fonctionnel on verra tout à l'heure car il n'y a pas d'internet dans les chambres, donc il me reste à espérer qu'il y en a dans les parties communes.

La traversée a été sans histoire, sur une mer d'huile. Pas grand-chose à dire de la journée en mer, grasse matinée, sauna, déjeuner, lecture en T-shirt sur le pont arrière (Replay, pas mal du tout – le même thème que The Neverending Day / Le Jour de la Marmotte, mais exploré à l'échelle d'une vie d'adulte et non d'un journée. C'est intelligent, pas toujours très drôle mais captivant – je l'avais fini avant le dîner.).

Rien à dire (de gentil) sur les repas du bateau, caloriques et pas trop mauvais.

Arrivée à l'heure à Helsinki dans un nouveau terminal situé à l'extérieur de la ville à l'est. On y perd le charme fou de l'ancienne arrivée qui faisait découvrir de la mer l'archipel et la ville. Bon j'ai eu de la chance de connaître l'ancienne version. L'arrivée est cependant bien plus pratique car on évite complètement le centre ville quand comme moi on prend la route du centre.

Route vraiment sans histoire, commençant par de l'autoroute puis de la petite route jusqu'à ma première étape, l'église médiévale d'Hollola. J'ai un peu poireauté en faisant le tour du magnifique cimetière, car elle n'ouvrait que plus tard (c'est cela, prendre la route avant huit heures pour une grosse heure de route…). L'église est en pierre grises, avec de lourds piliers qui encombrent l'allée centrale. C'est austère et bien en l'état. J'ai de loin trouvé le cimetière plus remarquable, entre le côté paysager varié et très entretenu qui en fait des lieux de vie et de mémoire et non des carrières de granit dédiées au culte de la mort, mais aussi quelques stèles très remarquable, un bronze très moderne à la croix et l'oiseau, une tête stylisée en granit, trois mioches modernes entre dessin same et allure manga me reviennent en écrivant ces lignes. Un autre coin du cimetière m'a ému, deux bancs, une croix de métal passé, des fleurs. Pas de nom, je pense que c'était juste un endroit dédié à ceux qui ne reposent pas là. Le soleil qui jouait à cache-cache avec les nuages ne cessait de repeindre les arbustes fleuris qui structuraient les espaces du cimetière.

Retour à la voiture, tout petit bout de piste et église de brique rouge imposante d'Asikkala. Une église de proportion disons gothique, qui a pillé des bouts de tous les styles mais par sa structure en briques présente une identité propre.

J'ai lu qu'elle ouvrait à 11 heures, ce qui me faisait attendre près de quarante cinq minutes. J'ai craqué et j'ai repris la route. Moins de 2 kilomètres plus loin, je découvris sur la gauche de la route une église en bois apparemment octogonale et à flan de colline. Le temps de trouver où faire demi tour, et je suis allé jeter un œil.

(suite après sauna, j'ai un vieux coup de barre et le sauna va me remettre en place.

Bon, il est neuf heures et demi, j'ai fait le sauna et je suis allez chercher à dîner. On en reparlera, je reprends le fil du récit chronologique.

L'église octogonale n'est pas octogonale. Enfin, le chœur l'est, mais il est prolongé par deux extensions rectangulaires. Ce petit édifice, qui ne doit pas faire beaucoup plus de 25 mètres dans mon souvenir, n'est qu'une chapelle funéraire au milieu du cimetière, et du fait de la pente l'une des extensions est en en porte à faux, soutenue par quelques piliers.

Original sinon beau ou impressionnant.

Ce qui est plus surprenant, c'est la sorte de kiosque fermé qui ferme le cimetière. D'abord, cet édifice en bois visiblement fort vieux est démontable, on voit l'assemblage des pièces très distinctement. Ensuite à l'intérieur, on trouve un pilori à chevilles… l'exposition du pêcheur / criminel semble indissociable de ces églises. On verra plus loin pourquoi je généralise.

Pour l'instant j'ai eu trois gouttes de pluie, rien de significatif. Mais la route était parfois trempée, il y avait eu des orages locaux, sans doute.

Le temps de cette visite, il est presque l'heure d'ouvrir la vieille église de briques rouges de tout à l'heure. Je rebrousse chemin sur un petit kilomètre. Rien. Fermé. Je relis la notice : j'avais regardé les heures, pas les dates. En fait, elle n'est ouverte que de début juin à fin juillet. Je n'attends pas l'année suivante et avant de repartir je me console avec quelques groseilles juteuses qui poussent en bordure de la pelouse du cimetière.

La route serpente en suivant un esker, ces isthmes qui séparent les lacs d'une haute langue de terre et de rocs déposés par les glaciers. Je croyais prendre une piste, je suis sur une route magnifique. Dans le village de Sysma, essentiellement formé de centres commerciaux, je me suis arrêté pour déjeuner dans le seul restau que j'ai vu, pizzeria / kebab. Ce sera donc kebab / Pepsi light. Très bon, le kebab, au demeurant. Je m'installe en terrasse pour grignoter la salade en buffet d'entrées, sous un parasol au cas où. Cette bonne idée m'est venue en voyant les traces de quelques gouttes sur les bancs là ou les parasols ne les protègent pas. La serveuse m'apporte mon excellent kebab (avec riz, salade, tomate et sauce rouge pas très forte), et la pluie arrive. Je suis au sec, vraiment, mais le temps de regagner ensuite la voiture dans cette pluie qui ne fait pas mine de vouloir se calmer, je prends quelques gouttes – elle n'était qu'à quelques mètres. Je reprends la route, et bientôt c'est un déluge qui s'abat. Je suis heureusement sur une bonne route. Une vingtaine de kilomètres, et de cette pluie plus un signe.

Quelques km de route mouillée atteste qu'il a du pleuvoir ici, puis bientôt le sol est sec et un soleil intermittent luit.

Pour mon étape suivante, le GPS veut me faire parcourir deux cotés d'un triangle d'une trentaine de km, alors que ma carte et ma préparation sur internet affirment qu'il y a une route. Je prends donc mon chemin, mon copilote bougon m'intime encore et encore l'ordre de faire demi-tour dès que possible. Il m'agace au plus haut point, donc j'arrête le système de navigation. La route s'interrompt pour se transformer en piste sérieusement à entretenir. Comme elle est parfaitement sèche, pas de souci, cela passe tout seul. Et je suis conforté par les nombreuses voitures que je croise ou que je vois derrière moi. Conduite sage et j'arrive exactement à l'endroit voulu, et donc je rallume mon navigateur…

Il me fait faire les dernières longueurs jusqu'à une très vielle église de bois à Petajavesi, moins extraordinaire que celles de Norvège, mais quand même inscrite au patrimoine de l'Unesco. Sinon beau, du moins patiné et bien situé au bord d'un lac.

Puis grandes routes pour le bercail, Aanekoski. Ville moderne sans le moindre cachet. Mortelle. L'hôtel est au centre.

Et donc revenons à la soirée.

Pour le sauna pas grand-chose à en dire…

Pour le repas, je suis assez content de cette formule : aller chercher à dîner.

Sens, premier, je suis sorti dans le but de trouver à 20h15 un restaurant dans cette petite ville. Comme je suis presque au Keskus (centre finlandais), je suis parti à pied sur la Grande Artère. Quatre endroits susceptibles de servir de la nourriture : un italien (ouvert, vide), un burger (ouvert, glauque), un chinois et un « normal » fermés.

Je décide de faire un tour au grand supermarché – quasi hyper – à côté de l'hôtel pour acheter à diner. Parce que si les restaus sont fermés à 20, le supermarché lui vieille. Aller chercher à diner

Leur rayon saucisse est fabuleux, je m'arrêterai à un hyper en rentrant. Au moins vingt mètres de gondoles de saucisses !

Alors dîner d'un sandwich au Kana (dinde ?) et d'une salade (choux + pommes en cubes ?) dans la chambre d'hôtel.

Je crois que ce sera tout pour ce soir… Je vais reprendre l'itinéraire de demain. Plus de 11h de route, c'est trop pour retourner au mont Koli. Je vais plutôt rester dans les lacs et viser dans les 8 heures de route maxi..

Et si vous vous interrogez, non, je n'ai pas encore vu de renne !

De moustiques non plus.

Et comme le net ne marche plus dans la chambre je descends un instant dans le restaurant – pas de photos ce soir !

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