jeudi 13 août 2009

Pyhatunturi – Vardo : Que d’eau, que d’eau ! (bis)


Je sais que j'ai déjà utilisé, ce titre, mais là je n'ai pas mieux.

Au menu : route sous la pluie, route dans la brume. C'est moins réjouissant que le premier usage du titre !

« Il pleuvait fort sur la grand'route… »

Aujourd'hui, cap au nord à nouveau. J'emprunte la route centrale vers le nord (la 4), et donc la Norvège, pour arriver à un petit port de pèche, Vardo, quelques km au sud et à l'est du Cap Nord (la falaise superbe avec les touristes glauques).

Pour le coup, les paysages changent progressivement, la hauteur des arbres baisse, les pierres deviennent de plus en plus importantes, sous forme de champs d'éboulis ou de moraines. Les lacs se font plus isolés, quand ils portent des arbres ceux-ci sont rabougris tels des bonsaïs. Enfin, à une exception près, l'immense et majestueux lac Inari. Longé à l'ouest puis au nord, il dévoile une riche variété d'îles découpées. Il y a d'ailleurs des croisières quotidiennes. Moi, je me contenterai de gravir en voiture une colline au sud (pente de 20%, dit le panneau). Compte tenu de sa taille, plutôt celle d'une mer que celle d'un lac, je n'en devine entre les gouttes de pluie que quelques îles.

Donc en résumé : au départ de Pyhatunturi des collines isolées, puis de moins en moins isolées qui font que la route, belle et droite, joue les montagnes russes. Inari, une mer au milieu des collines qui garde la porte des terres sames. Bien sûr, je n'ai pas vu de sames de carte postale… j'ai l'impression de passer successivement deux seuils, en fait : au nord du lac, d'abord. Les étendue planes sont soit marécageuses, soit couvertes de rocs. Les arbres sont séparés, non plus par des arbustes nains et des myrtilles, mais par des lichens. En arrivant en Norvège ensuite, c'est-à-dire sur le Varangerfjord. Les collines sont remplacées par de durs escarpement, les rapides grondent au lieu de glouglouter, les pentes sont souvent arides. L'eau du Varanger, elle, et d'un bleu turquoise qui détonne dans toute le grisaille environnant.

La route ne cesse de grimper et de redescendre sur les 625 km : près de 2500 m de dénivelés cumulés sur les 9 heures de route.

Je suis surpris par le trafic assez intense de cette route. Je veux dire que j'aurais de temps en temps une voiture en vue, et même que j'aurai à doubler.

Je croise bien sur quelques rennes au milieu de la chaussée, dont un magnifique faon tout blanc.

La pluie, elle, s'est interrompue à de rares occasion, notamment pendant que je déjeunais d'un lounas correct à Inari. Depuis que j'ai atteint le fjord, les nuages étaient de plus en plus bas, au point que les goélands restent à quelques mètres du sol, pour voir quelque chose. D'abord accrochés aux sommets des escarpements, ils sont progressivement descendus, disons un peu après Vadso, à la hauteur de la mer. J'ai donc terminé la route dans une ouate complète.

J'ai bien retrouvé l'hôtel et dîné agréablement de travers de porc (le menu du jour) & d'une mousse de fruits, arrosés d'un café et de bière. La réceptionniste me dit que ce temps dure depuis 23 jours.

Si j'arrive à me connecter sur Internet, je mettrai les quelques photos du jour (non, ce n'est pas du noir et blanc !).

C'est fait!

Au fait, il fait 8,5°C...


Désolé, mais neuf heures de route par ce temps ne disposent pas à l'écriture, on fera mieux demain.

Ah, aussi, un grand moment de honte : j'ai vu le premier papier par terre depuis mon arrivée en Finlande. Un coupon d'accès à un cinéma de Lyon.

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