vendredi 19 août 2011

Navigation 1

Je rédige cette entrée le premier soir, tandis qu'au dessus de ma tête je benéficie des échos de l'animation au salon. Supportable, mais...

Le Sainte Odile (puis-je juste une fois rappeler que c'est la sainte patronne de l'Alsace ?) met en route vers 23h30, environ une demi heure après notre escursion Strasbourg by night sur les canaux en bateau mouche. Manoeuvre tout en douceur. J'attends sur le pont avec de rares courageux le passage de la première écluse, qui sépare le port de Strasbourg du Rhin. Là encore, manoeuvre tout en précision de l'équipage. L'éclusage n'est pas très spectaculaire : avec les conditions actuelles, une vingtaine de centimètres.

Je descends me coucher sans attendre la suivante, que je verrai par l'un des deux hublots ronds de ma cabine. Celle là est bien plus spectaculaire, c'est d'une dizaine de mêtres que nous montons! Je me croirais dans un ascenseur aux parois de pierre ruisselantes. Il est une heure trente bien passée, dodo.

Réveil automatique vers 8 heures, mon réveil officialise la chose à 08h30 et je le dirige vers le petit déjeuner après un coup d'oeil au dehors où regne une fraicheur laiteuse, pas de brume mais un ciel indistinct.

Nous sommes encore dans le Rhin "banal", les 60 km romantiques sont pour après Mayence.

Il y a quand même de jolis villages cotiers, mais rien à cotés de la série de cartes postales qui vont ensuite défiler.

Alors, allons-de quelques photos :







Nota : ciel gris, vous étiez prévenu...





Le soleil se leve progressivement après Mayence, et de fait les chateaux succèdent aux chateaux.

Pour les noms, il faudra attendre la géolocalisation !








La Lorelei, bien sur...



Et la statue, copiée au bord du fleuve


le chateau du Chat


Ici, le chateau de la Souris...
Et pour finir, un peu vite, Coblence.
Ou encore



Et enfin Coblence

Cette cité, rasée à 87% en 1944 en un bombardement qui laissa derrière lui 25.000 morts s'est reconstruite lentement dans un mélange de redressement de chefs d'oeuvres et de fonctionnel utilitaire ou caustique.

Coblence, siège de l'occupant Français sous Napoleon puis en 1945, n'aime pas être occupée. Un bronze représente un gamin, on dirait bien un poulbot, perché sur une colonne, et qui crache périodiquement un jet d'eau. En fait, le petit Jean crache au visage de Napoleon... dans la cour du lycée jésuite. Pour être sur que le message passe, c'est aussi lui qui décore chaque plaque d'égout. Cette vieille ville universitaire regorge de monuments clin-d'oeil, tel cette peinture symbolisant la prosperité qui reviendra, permettant aux galopins de pêcher dans les fourneaux.




Ou ce portrait du chevalier pillard, qui roule des yeux au dela de la mort et tire la langue au tyran qui l'a fait exécuter à chaque quart d'heure...


Un carrefour porte témoignage de la détermination farouche à retrouver la grace passée. Les auriels ornés des quatrebmaisons d'un carrefour de la rue principal ont été reconstruits, et les deux dates portent un fier et terrible témoignage






Anecdote, la batterie de l'appareil photo décide une grève sur le tas à ce carrefour. Je prendrai quelques clichés avec le téléphone et avec l'iPad


avant de retourner au bateau charger le farceur un instant pour prendre quelqes clichés auxquels je tenais, comme le petit Jean ou le condamné résistant. Malheureusement, la lumière s'est bien réduite...
Mais voila le sale gosse que vous voyez en train de cracher


Je finis ma visite par le munument début de siècle à Guillaume Ier, unificateur de l'Allemagne, statue vilaine et martiale détruite par les alliés en 1944 et replace au tournant du millénaire.


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Location:Coblence

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