vendredi 19 août 2011

Coblence / Rüdescheim

Je me lève au son du Blackberry à 7 heures car c'est un départ matinal pour la traversée du Rhin romantique. Il a l'air de faire beau, même si l'air est vif.

Nous repassons les mêmes sites qu'hier après midi, mais bien sur le soleil est inversé (c'est le même soleil, mais il est de l'autre côté, d'accord - matin vs après midi) : les sites qui ressortent sont ceux qui étaient ternes hier, et vice versa.

Quelques très belles choses, assurément





















Nous nous amarrons vers 14heures à Rudelsheim, petite cité touristique à la Riquewihr, 3500 habitants mais pres de deux millions de visiteurs. Mériterait un silence compatissant global, et en particulier pour la spécialité, une ruelle pleine de guinguettes. Sauf que après la cave où nous depose un petit train, et sur laquelle je reviendrai dans quelques lignes, il y a un formidable musée de la musique mécanique.

Le groupe descend dans la cave, donc, une belle cave voutée toute simple.

Sur les tables, des pichets pour recracher et de petits verres.

Je vous livre brut (brutes ?) les notes prises en temps réel au fond de cette antre.

Cave : Riesling 2008, pouvant etre garde 10 ans. 4 grammes de sucre résiduel.

Le petit verre de ce vin blanc très sec, titrant 12 degrés, passe tout seul et ne laisse pas un grand impact. Destiné à l'apéro et aux poissons. Aucune longueur en bouche. On oublie.

(la parenthèse est ajoutée ce matin sur le pont, sinon la suite serait incompréhensible. Le vignoble est essentiellement planté de Riesling, mais il est complété de deux autres cépages, pour ) 15 pc (un hybride dû à Hr Muller appelé ) Muller / Turgau (croisement rielsing et sylvaner) et
5 pc de Pineau noir.

Bretzel entre les vins (Mais bretzel "dur", pas moelleux)


Riesling demi doux, 2010 pour veau ou volaille. 14 grammes de sucre résiduel. Plus de longueur en bouche. (note du lendemain : frise le Bof+)

Le vin importé par les romains puis les cisterciens qui introduisent le pineau noir.

Cabinet wine : emplacement pour un fut unique, le meilleur de la recolte, dans l'espace le plus privé et fermé de la cave. D'où un potentiel pour fines allusions - encore une difference intraduisible mot à mot entre Goethe et Molière

Coup de btzel et distribution du troisième vin.

Ils sont servis dans le mème verre, sorte de verre pour thé à la menthe, ce qui n'aide sans doute pas à la concentration des aromes pour le nez.

Sent le sucre, et c'est tout. Hausleise (selection) - pourriture noble. 2009 (vendance du 17 sept 2009) Mais à mon goût aucune tenue, sauf peut-etre sur un fromage affiné. Sucre résiduel 100 g.

Vigneron francophone truculent sans mauvais goût. (Une voix de coff qui va à merveille à ce que l'on attend ici).

Topo sur le vin de glace. 250 litres en 1951, contre 3600 ( litres sur la même surface) à période normale. Récolte par -14 à 4 heures du matin au vin chaud, terminée à 8 heures... à l'alcool.

petit geste sympa, nous partons avec le verre aux armes de la cave. Beau succès de la vente en sortie de cave.

Une merveille à la sortie de la cave, un arbre tout tordu qui met bien en valeur la façade blanche et ses colonnes vertes.


Direction cinquante mètres plus loin le musée de la musique mécanique, dans la maison du Chevalier du lieu. Il abrite une collection privée qui à priori suscitait ma curiosité. A la sortie, le terme exact sera émerveillement.

Petit plus, avant de parcourir les quelques salles, un mot sur la guide, parfaitement francphone et qui habite son role. Vous en verrez plus plus loin, et c'est une idée superbe.





C'est l'un des visiteurs qui se voit confier la manivelle de l'orgue de gauche, et cet ex-vigneron auvergnat arbore aussitôt le sourire assorti.



Suivent dans un crescendo bien orchestré des orchestres complets, une machine qui joue du violon, un orchestre de manège et un piano.




Par exemple,la machone au dessus joue de la batterie, du piano et de l'accordéon sous la direction d'un ruban perforé.





La guide, et la machine suivante : banjo, tambourin et batterie. Toutes ces machines sont du tout début du 20eme siecle.





Mécanismes magnifuques, généralement électriques - nous sommes devant des objects de luxe et destinés à attirer le chaland dans les guinguettes, etbdonc l'attraction de l'electricité est un plus...

Suit un "mange- disque" du tout début du siècle, dont le disque perforé de métal d'une cinquantaine de centimètres porte un chanson unique. Là, c'est la Lorelei. La partie basse abrite le reste de la discothèque. Cette machine a usage domestique (pour bourgeois fortunés) est encore à manivelle.


-Le travail de restauration de ces pièces est juste fantastique.

Et les violons... Sur chaque violon, une seule corde est jouée. L'archet? Circulaire, l'intérieur d'une roue qui tourne a un régime constant et contre lequel les violons sont plaqués quand il est temps de jouer une corde. C'est la seule solution pour garder un encombrement que j'hésiterai à qualifier de raisonnable, mais la contrepartie est un coté parfaitement mécanique du jeu. Ce qui, je l'admet, est bien la moindre des choses. En tout cas, au dela de la prouesse technique et de la beauté de l'objet, l'interprétation de La Donna e Mobile est tout sauf convaincante.


Suit une fantastique machine pour manège dont les personnages s'animent. Dommage, je ne sais pas mettre en ligne la petite vidéo que j'ai tournée...


Si cette machine est electrifiée, la suivante (la Frati sous le petit manège ci dessous), elle, fonctionne à la manivelle, puisque le lieu du manège n'est pas forcément electrifié. Ce sont des enfants qui sont employés : quelques airs valent un tour gratuit. Je trouve cela très raisonnable et un juste moyen de donner aux petits pauvres l'accès aux mêmes joies qu'aux petits bourgeois - un témoignage d'une époque révolue en Occident qui ne réduisait pas l'homme à son pouvoir d'achat.





Il y a bien d'autres merveilles, comme des boites à musique révélant de petit oiseaux. Les objects sont somptueux, et l'atelier qui restaure ces merveilles en réalise aussi des copies, vendues quelques milliers d'euros...
Ici, le mécanisme



Et là le coffret




Avant derniére photo, une merveille commandée par un rouleau à pontes et dont les lesonnages jouent des instruments et dansent. Il est controle par un rouleau de 1,8 mètre. Pour le sauvegarder, l'instrument n'est activé que 15 secondes. Il faut dire qu'il n'y a plus qu'un réparateur en Allemagne, et qu'il a 93 ans.... Et il faut compter 5 à 7 ans pour une restauration.


Enfin, un piano, un vrai, avec un mécanisme produisant le jeu d'un humain qu'il a enregistré sur un modèle dédie.



Et voila pour aujourd'hui, il y aura d'autres photos sur Picasa un de ces jours.

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Location:Rüdescheim,

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